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Grand amateur de plein air, de vélo, de randonnée et de ski de fond, il faut que je vous raconte ma randonnée de ski de fond sur la montagne du Diable, un 18 novembre!!!!

Novembre
Ah novembre, c’est gris, terne et pluvieux, et comme tous les amateurs de ski de fond j’ai hâte, à la première neige, de sortir mes skis et si possible de « glisser » au moins au début de décembre. Je me rappelle ma déprime totale des années où on attend encore la première bordée la veille de Noël! À voir tomber la neige depuis la fin de semaine, et le 5 cm de poudreuse à Mont-Laurier, je me dis que peut-être à la Montagne… surtout qu’il neige encore… Je me décide et je sors mes vieux skis de la remise, pas grave si je les égratigne, ils servent justement pour les débuts de saison.

Mardi 18 novembre AM
Là, je suis ben excité ; c’est la première fois que je remplis mon sac à dos. Je suis en train de mettre mes bottes de ski de fond et je prends un message sur mon cellulaire, c’est mon chum Christian, D.G. du Parc régional Montagne du Diable qui me dit : « Réjean, d’après moi, il y a assez de neige pour skier, au moins sur le sentier qui mène au Windigo ». J’affiche un très très grand sourire !

Dans la poudre blanche
En arrivant dans le stationnement de Bâtisseurs et en voyant le 15 cm de poudre blanche au sol, j’ai un grand cri du cœur « Yes, ça va skier ! ».
Jean-François, notre employé du Parc, arrive et me dit avec un grand rire : « Je le savais bien que je te verrais arriver pour aller skier».
Et c’est parti, je « marche » en ski parce que je suis le premier à passer sur le sentier, il y a assez de neige pour que ça n’accroche pas, la première fois c’est toujours du grand bonheur!

L’esprit du Windigo
J’en ai pour 5 km à monter tout doucement et comme à chaque fois l’esprit du Windigo s’empare de moi. Cette légende de nos amérindiens sur Windigo, l’esprit du Diable qui habite la Montagne, et bien c’est vrai. La montagne m’apaise, je rentre dans un « état Zen », j’admire, je contemple, j’écoute, et … je suis heureux.
Ben oui, ça monte et les pulsations cardiaques aussi, mais il y a des bouts de montées douces et on reprend son souffle.

La paroi de l’Aube
C’est toujours magique d’arriver au sommet et de voir les arbres complètement recouverts de neige, et en haut à 750 mètres d’altitude, je suis dans 25 cm de neige folle.
En regardant la fumée qui s’échappe de Panfibre, j’ai une pensée pour mon chum Jerry qui enseigne à l’école De la Carrière tout près, hé que mon chum marathonien de ski de fond aimerait être à mes côtés, voilà le beau côté de la retraite Jerry le temps!

Le plaisir de glisser
Le temps d’allumer le poêle et de manger à l’abri dans notre petit refuge de la Paroi de l’Aube, j’ai déjà hâte de redescendre dans mes traces et de glisser sur mes skis même si ça ne va pas vite, c’est très plaisant. Et c’est correct que ça n’aille pas vite, prudence oblige, ça n’accroche pas, je flotte dans la poudreuse jusqu’en bas de la Montagne.
Je m’empresse d’aller raconter ma « balade » au bureau du Parc et d’avertir les Amis de la Montagne du Diable que la saison de ski est commencée un 18 novembre, un record!

Réjean Thibodeau, Président du C.A. des Amis de la Montagne