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En tant que membre d’AEQ, le Parc régional Montagne du Diable s’inscrit dans le projet Transition bas carbone. Même si le projet en est à ses débuts, Isabelle Legault, directrice générale du Parc Montagne du Diable, estime qu’il est essentiel que l’industrie touristique prenne des mesures pour réduire son impact sur l’environnement et contribuer ainsi à la lutte contre les changements climatiques. Cet ambitieux projet s’échelonnera jusqu’en décembre 2024.

Grâce à ce projet, nous allons évaluer la quantité d’émissions directes générées et leurs portées sur les gaz à effet de serre, pour ensuite prendre les mesures pour réduire notre impact sur l’environnement.

Isabelle Legault

Directrice générale du Parc régional Montagne du Diable

Quantifier d’abord

Avant de pouvoir prendre des mesures nécessaires pour réduire l’impact que le PRMD a sur son environnement, il faut pouvoir le quantifier. Calculer son empreinte carbone est une démarche essentielle pour comprendre l’impact de nos actions quotidiennes sur le climat et prendre conscience de notre contribution aux changements climatiques. Le calcul de l’empreinte carbone permet de déterminer les principales sources d’émissions, ce qui aide à cibler les domaines où des changements sont nécessaires et à élaborer des stratégies d’atténuation efficaces.

Des calculateurs intelligents

Pour y arriver, des calculateurs ont été créés par la Chaire en éco-conseil/UQAC avec une contribution financière de Tourisme durable Québec, d’Aventure Écotourisme Québec et de PAR Conseils dans le but de faire des bilans simplifiés et uniformisés des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le programme vert « SHIPEKU » de TAQ (Tourisme Autochtone Québec) a servi d’inspiration et de projet pilote à cet outil.

Introduction des données

La première étape consiste donc à introduire des données : la consommation d’électricité, les émissions des appareils de combustion fixes (ex. : fournaise) et mobiles (ex. : véhicules), la gestion des matières résiduelles, les émissions des équipements motorisés et non-motorisés, les déplacements des employés, etc. sont encodés. Une fois les quantités saisies, le calculateur génère automatiquement les tonnes de CO2 produites par chaque source spécifique.

Calculateur spécifique plein air

Dans le cas du Parc régional Montagne du Diable, le calculateur plein-air est spécialement conçu pour les activités touristiques de plein air telles que la randonnée, le canot, les sports nautiques, etc. Il permet de prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées aux diverses activités menées principalement à l’extérieur. Le Parc pourra compter sur l’aide des experts en développement durable de la firme Ellio pour mener à bien cette mission.

Analyses et actions

À la lumière des informations générées par le calculateur, le Parc Montagne du Diable peut mettre en place des stratégies d’atténuation pour réduire les émissions, telles que l’utilisation de véhicules plus efficaces sur le plan énergétique, l’adoption de pratiques de gestion durable des déchets et la promotion de comportements écoresponsables auprès de sa clientèle et de ses employé·es. Des pratiques écoresponsables sont déjà en place, le fait de quantifier ces actions change la donne de façon significative et exponentielle.

      Des forêts qui sentent bon le pin et l’épinette. Des lacs aux eaux cristallines. Des sommets immaculés. Les entreprises et organismes de plein air dépendent d’un environnement en santé pour offrir des expériences inoubliables. Il n’est donc pas étonnant que certains s’engagent dans une démarche pour réduire leur propre empreinte écologique.

      Marie Tison

      Journaliste La Presse

      La carboneutralité par la compensation

      La compensation carbone consiste à réduire, éviter ou retirer une quantité équivalente d’émissions de GES pour compenser les émissions produites. Cela peut être réalisé en investissant dans des projets de réduction des émissions ou de séquestration du carbone, tels que des projets d’énergie renouvelable, de reforestation, de gestion des déchets ou de capture et stockage du carbone. Cette technique est utilisée en complément de mesures visant à réduire directement les émissions dans notre organisation. Il est essentiel de mettre en place des stratégies d’efficacité énergétique, d’utilisation de sources d’énergie renouvelable, de gestion des déchets et de sensibilisation des employés.

      À la mesure de notre environnement

      Le Parc avait déjà mis en place des pratiques durables et responsables. En calculant régulièrement l’empreinte carbone d’un organisme tel que le Parc régional Montagne du Diable, il sera dès lors possible de mesurer ses progrès dans la réduction des émissions. Une démarche motivante qui contribue à continuer les efforts fournis tout en constatant l’impact positif des choix durables posés.

      Depuis le tout début, nous savons que le Parc Montagne du Diable est “un joyau naturel à préserver”. Ce projet Transition bas carbone est donc la continuité de la prise de conscience que nous avions depuis des années, également la continuité des pratiques écoresponsables que nous avons déjà mises en place. Ce projet va apporter au PRMD une dimension quantifiable de nos émissions, ce qui le rend précieux et incontournable à nos yeux.

      Isabelle Legault

      Directrice générale du Parc régional Montagne du Diable

      Notes :

      C’est grâce à une aide financière de 65 440$, qu’Aventure Écotourisme Québec (AEQ) lance le parcours Transition bas carbone. Cette aide financière est allouée par le gouvernement du Québec dans le cadre de Destination durable et action concertée, une mesure de soutien administrée par le Fonds d’action québécois pour le développement durable (FAQDD) découlant du Plan pour une économie verte 2030 et du Plan d’action pour un tourisme responsable et durable 2020-2025.

      Composition de la cohorte des 17 entreprises au Québec du parcours Transition bas carbone :
      Aventuraid (Saguenay-Lac-Saint-Jean
      Aventure Rose-des-Vents (Saguenay-Lac-Saint-Jean)
      Aventurex (Québec, Chaudière- Appalaches, Charlevoix)
      Centre de vacances Ferme 5 Étoiles (Côte-Nord)
      Chalets villégiature et Pourvoirie Daaquam (Chaudière-Appalaches)
      Désir de découvrir (Outaouais)
      Évasion Nature Petite-Vallée (Gaspésie)
      Hydravion Aventure (Mauricie)
      La Navette nature (Mauricie)
      Noryak Aventures (Côte-Nord)
      Parc de Gros-Cap (Iles-de-la-Madeleine)
      Parc régional Montagne du Diable (Laurentides)
      Quatre Natures (Québec)
      Rafting Nouveau Monde (Laurentides)
      Saguenay Aventures (Saguenay-Lac-Saint-Jean)
      Sentiers du Moulin (Québec)
      Sentiers Québec-Charlevoix / La traversée de Charlevoix (Charlevoix)

      Avec cette démarche de concertation sectorielle, nous souhaitons ancrer la lutte et l’adaptation aux changements climatiques au coeur du positionnement stratégique des entreprises participantes et amener notre secteur touristique à prendre des engagements de réduction des émissions de GES. Nous tenons à féliciter ces 17 entreprises, qui sont des ambassadrices de la transition bas carbone de notre secteur. Leur volonté d’agir est un moteur d’engagements, de cibles et de bonnes pratiques.

      Stéphane Jeannerot

      Responsable du développement des entreprises chez Aventure Écotourisme Québec

       

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